Bertie Albrecht
Bertie Albrecht. 1893-1943.
Issue d'une famille protestante, elle est surintendante sociale ( = assistante sociale d'entreprise) de l'usine Fulmen. Elle est militante pour l'émancipation des femmes et participe à la fondation du Comité Mondial des Femmes contre la Guerre et le Fascisme. Elle soutient le Front Populaire et refuse tout compromis avec le nazisme.
Elle vit séparée de son mari et élève seule sa fille Mireille. Son fils a lui rejoint les FFL.


Dès l'été 40, elle fonde avec Henri Frenay un groupe clandestin, posant la première pierre du mouvement Combat.
En 1941 sort le 1er numéro du journal résistant "Les Petites Ailes" dont elle est l'éditrice. Il est entre autres dactylographié par les secrétaires de l'usine ou Bertie avait été surintendante. Ce journal fusionnera avec Liberté sous le titre Combat en novembre 1941.
Elle est arrêtée en avril 1942 par la Police de Vichy à Mâcon. Elle est internée à Vals les Bains. Elle simule la folie pour être internée dans un asile d'où ses camarades de Combat la font évader en décembre de la même année.
Le 28 mai 1943, elle est arrêtée par les Allemands (dénoncée par Malton, informateur de Klaus Barbie et par Edmée Deletraz, agent double). Après ce jour-là, on perd sa trace...
Son corps sera retrouvé à la libération dans le potager de la Prison de Fresnes. Elle se serait pendue avec un foulard, par crainte de parler sous la torture et de mettre en danger ses camarades de clandestinité

Son ami Henri Frenay disait d'elle :
" Elle a tout donné à la Résistance, son confort, sa liberté, sa famille et maintenant sa vie".
Elle repose au Mont Valérien depuis le 11 novembre 1945.
Elle est une des 6 femmes Compagnons de la Libération.