La princesse russe et l'officier champennois ou l'histoire du Château de Keriolet.
Acheté en 1861 par Charles Chauveau, le domaine de Keriolet n'a rien d'un manoir breton...
Sous le Second Empire, Charles Chauveau rencontre la princesse russe Zenaïde Youssoupov (richissime et veuve). Elle lui achète le titre de Comte et l'épouse. Pour se présenter aux élections de Conseiller Général de la circonscription de Concarneau, il lui faut résider sur le secteur. Il achète donc le domaine de Keriolet à Beuzec-Conq (charmante bourgade au demeurant).

Au gré des travaux et envies du couple, le manoir breton se transforme en château néo-gothique. On y trouve des références au château de Blois (bas-relief de Lois XII à cheval). On y trouve aussi, pêle-mêle : des couronnes, des fleurs de lys, hermines, étoiles russes, coquilles Saint-Jacques, un ange, des gargouilles....
Dans le parc, des statues : Vercingétorix, Charles VIII, Anne de Bretagne, Jeanne d'Arc, Du Guesclin...
Des chiens montent la garde à l'entrée, de chaque côté de la tour de garde.
Tout ce bric à brac fait de Keriolet un château pas comme les autres.


Dans les années 90, un particulier rachète le domaine. Il fait visiter le château, organise des mariages, des festivals... L'argent récolté lui permet de rénover et réhabiliter peu à peu le domaine. Chaque année, il peut ouvrir une nouvelle pièce au public.
Le Comte de Chauveau meurt en 1882 à Keriolet, Zenaïde en 1893. Légué au Conseil Général par donation, le Domaine servit un temps de musée (peintures, tapisseries...) avant d'être laissé à l'abandon.
En 39-45, il servit de résidence pour les allemands occupant la région.
En 1971, la chapelle fut détruite (illégalement) et ses pierres servent à la construction de la maison d'un particulier concarnois (Mon Dieu, si je vous disais de qui il s'agit !!!!).
Le toit du château fut emporté par l'ouragan d'octobre 1987.
